La fameuse 2€ suomi

le Dahut est un animal légendaire, personnage principal d'un des récits les plus connus de Bretagne, mythe forgé pour piéger les visiteurs crédules.
De même, la légende forgée autour de la première pièce de circulation courante de la Grèce est devenue un formidable attrape nigaud, tout autant que le légendaire animal.
En effet, beaucoup de farceurs, pour ne pas dire pire, sont à l’affût de gogos prêts à gober la légende qui voudrait que cette pièce est si rare qu’elle justifierait une valeur exorbitante à la vente.
Qu’en est-il vraiment ? Au départ il y a le changement de monnaie de la drachme, plus que millénaire, vers l’euro. L’atelier national Nomismatokopeio d’Athènes n’avait pas la capacité de produire le nombre de monnaies nécessaire à ce basculement fiduciaire. Il y eut donc un appel d’offre, vers d’autres ateliers européens, pour fournir le volume requis en temps et en heure. Trois pays gagnèrent l’appel d’offre : La Finlande pour les 1 et 2 euros, la France pour les autres pièces, hormis celle de 20 cents, dont la frappe fut assurée par l’Espagne. Il y eut alors trois poinçons imposés sur chacune des pièces éditées, respectivement un « S » pour Suomi, le nom finnois de la Finlande, un « F » et un « E », pour les différencier des pièces frappées chez les héllènes.
Va savoir pourquoi, depuis 2019, la pièce de 2€ « S » alimente les chroniques, met en surchauffe les sites de collectionneurs, au point même que certains médias relaient cette fausse information de cette soit disant rareté numismatique, tout cela contribuant à ce que certains renards, flairant le fromage et vivant au dépens de ceux qui les écoutent, se mirent en chasse de pauvres corbeaux crédules.
Pour preuve cette page d’Ebay, en lien ci-après, qui liste les-dits farceurs propriétaires de cette prétendue inestimable valeur monétaire. Les prix sont carrément astronomiques, 80.000, 60.000, 15.000€, etc... jusqu’à 4€ pour les plus raisonnables !
Et oui ! Certains se firent prendre ! Une leçon valant plus qu’un fromage, car, en fait, cette pièce de 2€ fut tirée par la Finlande à 6.000.000 d’exemplaires pour alimenter les « start kits » et à 60.000.000 d’exemplaires sous forme de rouleaux de 25 pièces ! Soit 66.000.000 de suomi dans un total de 141.059.945 pièces de 2€ éditées pour la seule année 2002 en Grèce.
À titre de comparaison, le Graal des 2€, la Grace Kelly de Monaco, éditée en 2007 en 20.001 exemplaires (voir ma new plus bas), soit 3.299,83 fois moins d’exemplaires que la 2€ suomi, est estimée aujourd’hui entre 3.000 et 5.000€ !
D’autres mythes alimentent les réseaux sociaux, comme celui tout droit sorti de Tiktok, parlant de la 2€ commémorant les 10 ans de l’Union Économique Monétaire, avec Le "Petit Bonhomme", en fait extrêmement courante aussi.
À bon entendeur, salut !
Ici le lien pour la liste d'arnaques Ebay !

La 2 euros Malte Temples de Skorba. Poinçon monnaie de Paris, poinçon Cornucopia et sans marque distinctive.

Saviez-vous qu'il existe deux types de pièces de 2 euros en fonction de la tranche : le type A et le type B ?
Cela se définit en fonction de l'orientation de la tranche vis-à-vis de l'avers et du revers de la pièce. En effet quand le flan vierge de la pièce tombe sous le poinçon matrice c’est le jeu du pile ou face ! Ainsi, collectionneur fou furieux, vous n’auriez de cesse de chercher à posséder, pour chaque modèle, le type A ET le type B !
Et c’est pas fini ! Il y a aussi d’autres critères qui différencient les pièces d’une même édition. Par exemple quand le graveur change. Ainsi, la marque du Graveur Général de la Monnaie de Paris, Joaquim Jimenez, en charge des pièces françaises, impose aujourd’hui son différent (sa signature) sur toutes les pièces, ce qui n’était pas arrivé depuis vingt ans. Il y a un avant et un après Jimenez.
Certaines pièces portent aussi la marque de l’atelier de frappe, comme les premières pièces grecques, frappées par son atelier national, mais aussi par l’atelier finlandais, faute de pouvoir produire assez de pièces lors du changement de la drachme vers l'euro, en 2002.
À ce sujet, l'Allemagne possède 5 ateliers d'édition, d'où les marques respectives, soit A pour Berlin, D Minich, F Stuttgard, G Karlsruhe et J Hambourg, ce qui fait 5 pièces différentes !
Il y a encore des différences notables dans un même modèle, dues aux changements politiques. La face commune des deux euros, par exemple, avait commencé à être éditée avec la carte des seuls membres de la CEE ayant intégré la communauté monétaire européenne de l’époque. Et on s’est aperçu qu’au fur et à mesure de l’intégration des autres pays dans l’UEM il aurait fallu l’ajouter sur la face commune, le revers des pièces. Alors on a décidé de frapper la carte de l’Europe entière. Résultat : les pièces françaises avant et celles d’après, comme sur l’image.
Et encore des différences, comme les pièces qui, pour leurs défauts de fabrication ou leur histoire, sont rendues uniques. On parle alors de variétés, ce sont des pièces différentes avec un défaut de fabrication, certaines peuvent valoir des dizaines d'euros euros.
Bon, vous me direz, là c’est fini ?! Et beh non ! Il y a la qualité de la frappe, l’état de conservation. Brillant universel, fleur de coin, belle épreuve, celles qui ont circulé ou UNC (uncirculated)… Bref, le fou furieux devient fébrile lors de sa quête.
Sans parler de l’année d’édition, ou des séries communes, comme l’anniversaire du programme Erasmus, où, sur un avers commun, chaque état membre de l’UEM, impose sa marque nationale, D pour Deuchland ; ou l’image du chef d’état, comme le Luxembourg, où la réglementation nationale impose que le portrait du Grand-Duc doit être présent sur chaque pièce de 2€.
Enfin il y a les conditionnements, en coffret pour les plus soignées, en blister, coin card et la liste n’est pas exhaustive…
Donc chaque modèle de pièce pourrait justifier une collection à elle seule, quelque part.
Moralité, il faut se calmer les mecs ! Choisir une ligne de conduite et ne pas se perdre dans sa folie compulsive du collectionneur. Comme j’ai failli le faire...

La nouvelle pièce de 2 euros du 20ème pays de l'UEM

Le 1er janvier 2023, la Croatie a rejoint la zone euro en tant que 20e membre. Dans le même temps, la Croatie a intégré aussi l'espace Schengen pour devenir le 27e État de cette zone de libre circulation des personnes en Europe.
En effet, le rapport de convergence 2022 stipule que la Croatie était la seule qui satisfasse aux quatre critères de convergence, stabilité des prix, finances publiques saines, stabilité du taux de change, caractère durable de la convergence, qu’exige l’UE pour rejoindre l’Union Économique et Monétaire.
Ce même rapport avait aussi évalué les progrès de la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Suède et la République Tchèque. Il s'agissait des sept États membres n'appartenant pas à la zone euro qui se sont juridiquement engagés à adopter à terme la monnaie unique.
La Croatie a choisi quatre dessins pour les faces nationales de ses pièces en euros, contenant tous le motif caractéristique du damier croate en arrière-plan. Toutes les pièces représentent également les douze étoiles du drapeau de l’Union européenne.
La pièce de 2 euros comporte une carte de la Croatie, avec un damier en arrière-plan. L’année d’émission et l’inscription HRVATSKA, le nom du pays en croate, sont représentés sur le dessin réalisé par Ivan Šivak.

Comme toutes les 2 euros françaises elle sera frappée à Pessac...

Une nouvelle pièce de deux euros commencera à être diffusée dès l’année prochaine, a annoncée lors de la conférence de presse d’Emmanuel Macron, le 9 décembre 2021, dédiée à la présidence française de l’Union européenne en 2022.
Cette pièce incarnera la présidence française de l’Union européenne, a expliqué Clément Beaune. C’est la première fois depuis l’entrée en fonction de l’euro comme monnaie unique que la France change le dessin de cette pièce. Ce sera d’autant plus symbolique que l’euro fêtera, en 2022, ses 20 ans.
C’est Joaquin Jimenez, graveur de la Monnaie de Paris, qui a dessiné cette nouvelle pièce de deux euros. Cette pièce porte la devise de la République, avec un « chêne et un olivier », représentant « la force et la sagesse ».

Marianne, célèbre buste des mairies de France, a des jambes et des bras ! Et elle en profite !!!

Magnifique ! La première pièce de la série « Paris J.O. 2024 », qui en comptera quatre, est tout simplement un petit chef d'oeuvre, très bien amenée du côté symbolique et riche en points de repères. Rare de voir autant d'infos calées dans quelques centimètres carrés, sans impression de surcharge.
Le premier plan de l'avers, appelé « remise du drapeau olympique », représente une Marianne en plein élan, imitant les organisateurs dans leur course pour que tout soit prêt à temps. La Tour Eiffel, symbole universel d'une France qui innove, atteint des sommets avec élégance et une piste d’athlétisme en arrière-plan. Puis, le logo des J.O. à hauteur du départ. C'est un véritable petit reportage sur ce que seront ces jeux, au sein même de la plus belle ville du Monde.
Et c'est finement gravé, dynamique, jusqu'au voile couvrant Marianne, que l'on devine fin et transparent, flottant au vent de sa course.
Évidemment, ce qui dénote, voir amuse, c'est l'épouvantable logo des J.O.
Sur les réseaux sociaux on fit une analogie entre la flamme, dessinée en creux sur le logo et l'emblème d'un parti d’extrême droite.
D'autres comparèrent le visage, représentant Marianne, à l’enseigne d’un coiffeur, (« Pi’hair de Coubertin »), ou dressèrent un parallèle avec le logo de Tinder, voir de Rachel dans la série Friends, où Jennifer Aniston arborait une coupe similaire.
Au bas, le monogramme « RF », l’année d’émission « 2021 », la marque de l’hôtel des monnaies et, à droite, celle du graveur général de la Monnaie de Paris, Joaquin Jimenez.

Waterloo 2€... Morne peine...

La Belgique, en 2015, aurait voulu commémorer le 200e anniversaire de la Bataille de Waterloo. Rapidement un irreductible grognard du gouvernement français s'opposa à son édition et mit son veto, comme l’autorise la procédure de décision du Conseil Européen.
Ce gaulois téméraire écrivit, le 05 mars 2015, depuis le Ministère des Finances français, un courrier évoquant le cruel souvenir de cette bataille pour la population française et pour son histoire. Sans compter qu'il jugeait l’émission d’une telle pièce préjudiciable au principe de l’unité européenne.
L’usage du droit de véto français empêcha la Belgique d’émettre la dite pièce de 2€ commémorative sur ce sujet. Cependant, la Belgique s'entêta et, finalement, émit une pièce commémorative de 2,5€ dédiée à la fameuse bataille. Et oui ! Pour les pièces de collection, le pays émetteur est le seul décisionnaire du choix des sujets. La Belgique honora donc cet anniversaire, mais pas avec une pièce de 2€.
La vengeance est un vilain défaut mais pas Waterloo...

Les très belles pièces de Saint-Marin, dans leur magnifique blister...

Albrecht Dürer (21 mai 1471 - 6 avril 1528 à Nuremberg en Allemagne) est considéré comme l'artiste allemand le plus important de son époque. Il est non seulement un peintre à l'immense talent mais aussi un dessinateur accompli, un graveur, un mathématicien et un écrivain. Il mérite le titre d'esprit universel propre à la Renaissance car il est l'un des premiers à se considérer comme un intellectuel plus que comme un artisan, attitude perceptible dans nombre de ses autoportraits. Dürer naît et meurt à Nuremberg, foyer nord-européen de la gravure, de l'imprimerie et de l'humanisme. Son père, d'origine hongroise, est orfèvre, mais Dürer renonce à la tradition familiale pour devenir peintre.
Dürer fut l'un des premiers artistes d'Europe du Nord à se confronter à l'art de la Renaissance italienne. Il visite le pays en 1494 et en 1505. Entre-temps, il achève plusieurs de ses oeuvres majeures et acquiert une réputation internationale. Sa production prolifique de gravures très raffinées contribue à son prestige.
Albrecht Dürer est enterré à Nuremberg dans le cimetière de l'Église Saint-Jean à laquelle il avait consacré, en 1489, une aquarelle considérée comme le premier paysage réel en couleur de l'histoire de l'art. Dürer, participa également grandement au courant humaniste. Le réalisme et le fantastique se mêlaient volontiers dans ses toiles, qui synthétisaient parfaitement la passion du peintre pour l’art italien et la peinture flamande.

La typographie a changé, pas le Vatican !...

Michelangelo Merisi, né en 1571, mort en 1610, s'appelait « il Caravaggio » du nom de la petite ville de la province de Bergame où il avait vécu enfant. Sa peinture est l'une des plus hautes expressions de l'art de tous les temps, choquante et passionnante. Pour célébrer le 450e anniversaire de sa naissance, la Monnaie d'État de la Cité du Vatican a créé une pièce de deux euros, dans la version double hors circulation et BE, dont la gravure a été réalisée par l'artiste Chiara Principe présente sur la pièce est celle du tableau intitulé "enfant avec une corbeille de fruits", tableau créé par le Caravage en 1593 et ​​exposé dans les salles de la Galleria Borghese à Rome. Le Caravage a réalisé ce tableau lors de son séjour à Rome, après avoir travaillé comme apprenti dans l'atelier de Simone Peterzano ; l'œuvre, bien que jeune, est déjà extraordinaire par sa précision analytique et par la sensibilité des notations naturalistes avec lesquelles est évoquée la vie des fruits représentés dans la corbeille.

Une superbe pièce qui change des autres, plus austères...

À l'occasion des 60 ans d'Astérix, marqués en octobre par la sortie d'un nouvel album, une pièce de 2 euros à l'effigie de l'irréductible gaulois est mise en circulation par la Monnaie de Paris, a annoncé ce mardi l'institution.
Chaque année, la Monnaie de Paris émet des pièces de 2 euros commémoratives mettant à l'honneur des personnages historiques ou des œuvres caritatives.
Considéré comme un "lieu de mémoire" de l'identité française il nous semble alors tout naturel que l'on édite une pièce à son effigie. Le modèle Astérix a été frappé à 310 000 exemplaires seulement, le plus faible tirage pour une pièce commémorative française. Ces pièces sont réalisées dans des qualités numismatiques, en version "coin-cards belle épreuve" et "brillant universel" (respectivement 10 000 et 300 000 ex.).
Le célèbre gaulois est représenté de profil avec son célèbre casque ailé, entouré de lauriers. Le millésime 2019 et le 60e anniversaire des Aventures d'Astérix sont inscrits en chiffres romains. Astérix a fait son apparition le 29 octobre 1959 dans le premier numéro de l'hebdomadaire Pilote. Depuis six décennies et 37 aventures (le 38e album, La Fille de Vercingétorix, paraissant le 24 octobre 2019), la série est devenue un "lieu de mémoire" de l'identité française, s'ingéniant à parodier le mythe de "nos ancêtres les Gaulois". Depuis sa création, 380 millions d'albums ont été vendus dans le monde. Les aventures d'Astérix ont été traduites dans plus d'une centaine de langues.

À cette date, seulement 13 pays de l'UE utilisent l'euro, contre 19 aujourd'hui.

En 2004, pour cette première année, six pays émettent chacun une pièce : la Grèce, la Finlande, l'Italie, le Luxembourg et les micro-États de Saint-Marin et du Vatican. La Grèce est le premier pays à lancer une pièce commémorative de 2 € à l'occasion des Jeux olympiques d'Athènes. L'année suivante, en 2005, huit pays émettent des pièces commémoratives de 2€, dont l'Autriche, la Belgique et l'Espagne qui en produisent pour la première fois. La Finlande, l'Italie, le Luxembourg, Saint-Marin et le Vatican émettent déjà leur deuxième pièce. Sept pays émettent une pièce commémorative de 2 € en 2006, parmi lesquels, l'Allemagne qui émet sa première pièce, qui est aussi la première de la série série consacrée aux Länder allemands. L'année 2007 est manquée par le 50e anniversaire du Traité de Rome et l'entrée de la Slovénie dans la zone euro. Les 13 pays de l'Union européenne utilisant l'euro frappent une pièce commémorant l'anniversaire du Traité de Rome. C'est la première série de pièces commémoratives de 2 euros. Pour la France, l'Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie, c'est aussi leur première pièce commémorative. En plus de ces 13 pièces, sept États frappent leur propre pièce commémorative dont Monaco et le Portugal, qui émettent leur première pièce commémorative de leur propre initiative.

La pièce tant recherchée, malgré sa mauvaise façon

La pièce 2€ Grace Kelly, a été frappée en 2007, à la mémoire de la princesse Grace. La Principauté de Monaco a fait frapper la pièce en édition limitée, sur laquelle nous pouvons voir le profil de la Princesse Grace Kelly de Monaco, épouse du Prince Rainier III. 10 ans après sa publication officielle par le Musée des Timbres et des Monnaies de Monaco, la 2 € Grace Kelly est aujourd'hui pour le collectionneur, la pièce à posséder absolument; c'est même un véritable trésor pour les numismates. A l'effigie de la Princesse Grace, cette pièce était vendue à sa sortie, au prix de 120 €, tarif décourageant puisqu’à l’ époque ce prix était considéré comme exagéré ! Mais, qui aurait pu croire que 15 ans après, son prix aurait été multiplié par 30, soit 1750 fois sa valeur faciale de 2 euros ? Un prix qui se justifie : - par son faible tirage de 20001 exemplaires (20 000 exemplaires en distribution et un exemplaire pour le prince Albert) ce qui en fait un des plus faible tirages de toutes les 2 € commémoratives de 2007 à 2014. - Par son thème très emblématique, celui de la Princesse Grace, femme très appréciée de tous les Monégasques, mais également par beaucoup d'Américains, qui se sont empressés à se procurer la pièce, pour compléter leur collection privée. La valeur de cette pièce ne cesse d’augmenter: Il est impossible de la retrouver dans votre porte-monnaie puisqu’elle n'a jamais été mise en circulation courante comme nous avons pu le voir dans beaucoup d’articles de journaux. Si vous souhaitez vous la procurer en vue d'un placement ou pour votre collection privée, soyez vigilants et orientez-vous vers des vendeurs professionnels afin de ne pas vous procurer de « fausses » pièces.

Une ville à la fois majestueuse et industrialisée, où culture et histoire sont présentes à chaque coin de rue...

Dans une région à dominante rurale telle que le Piémont, l’on ne peut que s’étonner de trouver une ville à la fois si majestueuse et industrialisée comme Turin. Dans cette grande ville — qui fut des siècles durant à la pointe du progrès italien —, la culture et l’histoire sont présentes à chaque coin de rue.
Ses musées d’art, ses restaurants, ses églises, ses palais, ses parcs et ses jardins témoignent de la richesse et de la prospérité dont jouit Turin.

La capitale du Piémont fut fondée par l’Empire romain sous le nom de « Julia Augusta Taurinorum » qui s’est raccourci au fil du temps en « Taurinorum » , qui devint « Turin ». Après de siècles de domination romaine, la ville est conquise tour à tour par les Byzantins, les Lombards et les Francs.
En 1559, elle devient la capitale de la Savoie et en 1713, celle de la Sardaigne. Entre 1861 et 1865, elle est proclamée capitale du royaume d’Italie. En 1848, Turin était la capitale du seul état italien qui n’était pas sous le joug étranger.
C’est d’ailleurs cette ville qui dirigea la Guerre d’indépendance, qui jettera les bases de la nation italienne. On comprend bien pourquoi on entend souvent que l’Italie est née à Turin.
Le turinois Camillo Benso, comte de Cavour, l’un des grands artisans de l’indépendance italienne, favorisa le progrès et l’industrialisation qui valurent à Turin le rayonnement international dont elle a joui entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.

Pourquoi ne pas y avoir pensé avant ?!

La Grèce a été le premier des 23 pays autorisés à battre leur monnaie en euros à émettre une pièce commémorative de 2 € pour célébrer les Jeux olympiques d'Athènes en 2004. Les Jeux olympiques de 2004, jeux de la XXVIIIe Olympiade de l’ère moderne, ont été célébrés à Athènes (Grèce) du 13 au 29 août 2004. La capitale grecque fut désignée pour la deuxième fois ville organisatrice de cet événement après avoir accueilli les premiers Jeux olympiques modernes de l'histoire en 1896. Athènes fut également le lieu des Jeux olympiques intercalés de 1906, compétition non reconnue par le Comité international olympique. Ces jeux furent les premiers à se tenir en Europe depuis ceux de Barcelone en 1992. Pour la première fois depuis 1996, tous les Comités nationaux olympiques furent représentés. 201 nations et 10 625 athlètes (dont 4 329 femmes) ont pris part à 28 sports et 301 épreuves (soit une de plus qu'à Sydney). Une grande partie des épreuves s'est déroulée au complexe olympique d'Athènes (ΟΑΚΑ) tandis que certaines compétitions avaient lieu dans d’autres sites urbains, au Pirée, dans la région de l'Attique, voire pour le football dans les quatre autres villes olympiques : Salonique, Volos, Patras et Héraklion. Les sportifs les plus en vue de ces jeux furent le nageur américain Michael Phelps, la gymnaste roumaine Cătălina Ponor, la canoéiste allemande Birgit Fischer et l'athlète marocain Hicham El Guerrouj.

Ici, la future pièce allemande portant le D de deutschland.

C'est la pièce conçue par Joaquin Jimenez, Graveur général de la Monnaie de Paris, qui a été sélectionnée pour marquer le 35ème anniversaire du programme Erasmus. Ces pièces de 2€ sont prévues pour être émises à partir du 1er juillet 2022.
La Commission a le plaisir de présenter la pièce commune de 2 € choisie par le public pour commémorer les 35 ans du programme Erasmus+. La pièce concue par Joaquin Jimenez a été sélectionnée après avoir recueilli plus de 22 000 voix. Les États membres de la zone euro sont à présent invités à finaliser les prochaines étapes pour préparer la frappe et l’émission prévue pour le 1er juillet 2022.
Sur plus de 70 propositions de pièces présentées pour ce concours, un jury en a finalement sélectionné 6 qui ont été soumises à un vote public le mois dernier. Plus de 72 000 personnes ont sélectionné le dessin qu’elles estimaient le mieux représenter et célébrer le succès du projet Erasmus, l’une des initiatives les plus emblématiques de l’UE et une véritable réussite européenne. Depuis sa création en 1987, 10 millions de personnes en ont bénéficié.
Mariya Gabriel, commissaire chargée de l’innovation, de la recherche, de la culture, de l’éducation et de la jeunesse, a déclaré à ce sujet : «Le programme Erasmus+ est une expérience déterminante pour des générations de jeunes au sein et au-delà de l’Union européenne. Je suis fière de célébrer son 35e anniversaire avec cette belle pièce, honorant à la fois Erasmus lui-même et les nombreux échanges intellectuels et humains des participants au programme. J’adresse mes sincères félicitations au créateur de la pièce, Joaquin Jimenez, et me réjouis à la perspective de nombreuses décennies supplémentaires d’échanges européens.»
Paolo Gentiloni, commissaire chargé de l’économie, a ajouté : «Toutes mes félicitations au lauréat du concours de la pièce Erasmus+, Joaquin Jimenez, Graveur général de la Monnaie de Paris. Depuis plus de trente ans, Erasmus+ permet aux jeunes Européens d’étudier dans différents pays de l’UE, enrichissant ainsi leur vie et leur CV. Erasmus+ et l’euro constituent deux des symboles les plus tangibles de l’unité européenne. Il est donc tout fait approprié de célébrer le succès du programme avec cette pièce spéciale de 2 euros.»